« Développer puis mettre en place un score carbone sur tous les produits de consommation et les services. » C’est l’une des 146 propositions émanant de la Convention citoyenne pour le climat retenues par le Président de la République. Sur un format similaire à celui du Nutriscore, qui attribue une note en fonction de la valeur nutritionnelle d’un produit alimentaire, le score carbone permet au consommateur de connaître les émissions de CO2 émises par les produits qu’il achète. L’alimentation représente entre un tiers et un quart de l’empreinte carbone des ménages. Ce score carbone sera un pas de plus vers une consommation plus responsable.
Pour atteindre les objectifs fixés par l’accord de Paris, l’empreinte carbone moyenne d’un Français devrait être de 2 tonnes par an, contre 11,2 tonnes en 2019. L’Institute for Climate Economics (I4CE, un think tank pour la transition écologique et énergétique) estime qu’entre 22 et 37 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent du secteur alimentaire mondial.
La production, le transport, le type de conditionnement, les étapes de transformation et le stockage sont autant d’étapes de vie d’un produit de consommation qui participent à l’élaboration de son empreinte carbone. Certaines enseignes appliquent déjà ce système d’étiquetage.
En France, La Fourche, un distributeur de produits bio en ligne, s’engage depuis l’été 2019 à calculer l’empreinte carbone des produits alimentaires vendus afin de privilégier ceux ayant l’impact le plus faible. Le calcul des 1 200 produits proposés a été effectué sur la base de différentes données publiques comme celles de l’Ademe, l’Agence de la transition écologique.
Une note de « climat-score » allant de A + à E est ensuite attribuée en fonction de l’empreinte carbone indiquée en grammes de CO2 rejetés pour 100 g de produit. Ainsi les fruits et légumes ont la note A alors que le riz et le café obtiennent une note moyenne. Les produits laitiers et d’origine animale ont un score bien plus bas, allant jusqu’à E.
Si vous voulez approfondir vos connaissances sur l’impact alimentaire, je vous invite à découvrir cette étude réalisée par l’Admet. Cette brochure est issue du Projet CECAM (Contenu énergétique et carbone de l’alimentation des ménages), piloté par le Club Ingénierie Prospective Energie et Environnement. L’entrée choisie est celle de la consommation alimentaire des ménages en France métropolitaine, différente des productions et transformations alimentaires du territoire national. Les résultats présentés considèrent les principales consommations d’énergie et émissions de gaz à effet de serre du régime alimentaire moyen de la population française, en tenant compte des consommations et émissions contenues dans les importations de produits intermédiaires ou finaux et en excluant la production française exportée. Sont détaillées les principales étapes du système alimentaire et leur poids relatif dans l’empreinte totale : production agricole, transformation, transport de marchandises, distribution, restauration, déplacements pour les achats alimentaires des ménages, et préparation au domicile.